La Nouvelle Calédonie pour l’Entente !

Le tirage au sort du 7ème tour de la coupe de France relatif aux clubs d’Outre-Mer a été effectué par la joueuse de l’Équipe de France et secrétaire générale de la Fédération Française de Football Laura Georges. Les rencontres se tiendront les 11 et 12 novembre prochains. L’un des deux représentants val-d’oisiens connaît déjà son adversaire, il s’agira des Néo-Calédoniens de Lossi

  • ENTENTE SANNOIS SAINT-GRATIEN (N1) – AS LOSSI (R1, Nouvelle-Calédonie)

L’Entente et Saint Brice au septième ciel !

L’Entente SSG (N) qui s’est défait logiquement (0-2) de Marly la Ville (R4) et Saint-Brice (R1) qui ne s’est imposé face à Saint-Denis qu’après la terrible séance des tirs au but rejoignent le septième tour de la Coupe de France.

Marly, donc, ainsi que Persan et Garges n’ont rien pu faire face à plus fort.

Les résultats :

Saint-Brice (R1) / Saint-Denis (R2) : 0-0 (4-3 aux tab)
Persan (D1) / Racing (N3) : 2-4
Marly-la-Ville (R4) / Entente Sannois-St-Gratien (N) : 0-2
Garges (D1) / Houilles (R3) : 1-2 

« Ne pas se prendre pour quelqu’un d’autre ! »

Anis Kafi, 24 ans cet été et tout juste licencié d’Histoire, débute dans le monde professionnel dans un aéroport comme Agent d’escale Commercial.
 
 Depuis combien de temps arbitres-tu ?
J’arbitre depuis 2012 , cela va faire bientôt 6 ans (ndlr : en mars prochain), je n’ai pas vu passer ces saisons…
 
 Tu as donc pas mal de souvenirs ?

J’en ai plusieurs, comme les différents matchs de Gambardella que j’ai fait, ou encore le match de U16 entre l’Entente SSG et le PSG. Mais pour le moment mon plus grand temps fort reste la finale en 2013 des Jeux du Val-d’Oise U17 que j’ai arbitré entre Garges et Soisy. Avec surtout la haie d’honneur que les deux équipes nous ont fait au moment de la remise de notre trophée, c’était magnifique pour moi.

 Quels sont tes objectifs ?
Mes objectifs sont multiples, au niveau du Val-d’Oise, arbitrer des matchs de Départemental 1 et au niveau de la ligue, arbitrer en Régional 2, voire plus haut. Mais pour cela on verra dans le futur. « step by step  » comme on dit.
  
Qu’est-ce qui caractérise ton arbitrage ?
Ma psychologie avec les joueurs, je leur dis avant le match qu’ils peuvent venir me questionner sur un coup de sifflet qu’ils ne comprennent pas mais pas systématiquement. Cela leur permet de ne pas les laisser dans l’indifférence et moi de comprendre pourquoi ils réagissent comme cela. Mais en même temps je reste ferme.  
Sur un terrain ou hors du terrain, je n’ai jamais eu peur.
 
 Pourquoi un tel fossé entre les joueurs et les arbitres ?
A mon avis, ce fossé c’est surtout nous les arbitres qui le créons. Peu d’arbitres dialogue et c’est dommage. Il faut comprendre le joueur, parler, communiquer avec lui sans tomber dans le social. Et après bien évident il y a le niveau de l’arbitre, un arbitre qui accumule les erreurs, à coté de son « sujet », agrandit le fossé.
 
Quels conseils donnerais-tu à un jeune arbitre ?
Pour moi un arbitre doit être respectueux, sérieux, droit, ne pas se prendre pour un autre, nous sommes un chaînon du bon déroulement du match pas un être « supérieur » qui fait sa loi.
 
Merci Anis

Paroles de Président : Toufik MOUKRIM le Président de l’ASSOA

Au cours d’une interview sans détour, Toufik MOUKRIM le président de l’ASSOA nous présente les grandes lignes de son projet pour cette saison, même s’il n’oublie pas pour autant une intersaison pour le moins compliquée. Il sait qu’on ne refait pas l’histoire alors il repart de plus belle avec des intentions ambitieuses et attractives.

Aujourd’hui on vous connait  comme président de l’ASSOA, mais avant ce statut quel a été votre parcours dans le football ? Je suis Président de la section football de l’ASSOA depuis la mi-février 2015. Avant cela, j’étais missionné  par l’ASSOA Omnisports à la trésorerie de la section football qui avait déjà des difficultés administratives.

Comment avez-vous vécu votre fin de saison ? Hormis 15 jours de vacances, j’ai passé un été difficile à me battre, avec mon équipe dirigeante, contre Goliath (DNCG) qui n’a pas voulu reconnaître l’identité légale de l’ASSOA qui est l’omnisports.

Quel enseignement en tirez-vous ? On n’est définitivement pas tous logés à la même enseigne. 

Comment s’est opérée votre préparation cet été ? Pour mettre fin à un flou artistique entre montée et non montée, départ ou non de l’entraîneur,  etc … j’ai pris la décision avec mes collaborateurs de travailler  sur un projet ambitieux et attractif basé sur la valorisation de notre formation avec un jeune coach (David Remisse).

Quelles sont les grandes nouveautés pour le Club ? Les plus grandes à mes yeux sont : 

– le retour de Nicolas Goris (ancien entraîneur emblématique du club)  qui a en charge la formation de nos jeunes avec une équipe d’encadrants très motivés et compétents.

– le développement de la filière féminine avec Karine Ollier (ancienne joueuse du PSG) à sa tête avec près de 100 licenciées, un record à l’ASSOA.

Quel part consacrez-vous à la formation des joueurs ? La formation est dans l’ADN de l’ASSOA et on le prouve saison après saison avec l’obtention régulière de différents labels. Le dernier en date est le Label excellence valable jusqu’en 2019 (9 clubs labélisés dans le Val-d’Oise dont l’ASSOA pour le niveau Excellence). Notre objectif pour cette saison est d’obtenir le Label club formateur du Val-d’Oise comme à mon arrivée.

Pouvez-vous nous parler de la section féminine ? Karine, avec le soutien de Jamal Belouahrani, développe un projet qui a pour objectif de créer et pérenniser des équipes féminines dans les catégories de jeunes (U6/U9, U11, U13 et U16). La mayonnaise est en train de prendre au point que certaines seniors filles se sont impliquées dans l’encadrement de notre école de football.

Vos objectif cette année ? Je suis une personne optimiste et ambitieuse. Après avoir amélioré la structure administrative et financière du club cet été avec l’aide de M. le Maire, M. Alain Richard et M. Christophe Carrera (Président de l’ASSOA Omnisports) nous avons l’objectif de reprendre notre marche en avant. Même si l’ASSOA est le seul club du Val-d’Oise en N3, nous  ambitionnons  à moyen terme de pérenniser notre équipe fanion au niveau supérieur (N2) par le biais de la formation de nos jeunes. Pour cette saison, j’ai confiance en notre équipe première pour remonter significativement au classement.

Quel est votre meilleur souvenir à l’ASSOA ? Mon plus beau souvenir, il est à venir…

Vous voilà nouveau membre du Comité de Direction du DVOF, vos impressions ? Etre élu au Comité de Direction du District avec une grande majorité du suffrage est une marque de confiance des clubs de notre département à mon égard mais cela engendre une grande responsabilité d’autre part. En tant que président de club, je connais les problèmes de mes confères et j’ai comme objectif de les aider de mon mieux dans le sillage de notre Président Claude DELFORGE. Les Elus du Comité de Direction sont impliqués et motivés à pérenniser les actions réalisées cette année (Créneau des lauréats, Label du Fair-Play et arbitrage) et développer de nouveaux projets en faveur de nos clubs.

Par Claude PETROLESI

 

 

Le DVOF se labélise

Le DVOF est heureux de vous annoncer l’obtention du label « Club Sport responsable 2017 » décerné par le Groupe Generali.

Si on ne présente plus Generali, nous sommes en mesure de vous faire découvrir cette distinction. Le label « Club Sport responsable » est remis à tous les clubs, comités, ligues, associations, organisateurs d’événement concourant à l’obtention du Label Sport responsable à partir du moment où leurs actions concernent un point de la Charte du Sport Responsable. Cette prescription est émaillée de 6 repères majeurs qui définissent le « être responsable ensemble ».

A travers ce Label, notre association répond à d’authentiques critères comme l’accessibilité, la mixité, l’éco-responsabilité, le Fair-Play et la citoyenneté pour ne citer qu’eux et qui font ce que nous sommes aujourd’hui.

Véritable marqueur de responsabilité et d’innovation, ce nouveau Label affirme notre exemplarité et la pérennisation de nos actions au cours des saisons. 

Sport Responsable aujourd’hui c’est :

  • 14 fédérations signataires de la Charte du Sport responsable
  • 352 clubs labellisés
  • L’accompagnement de Chabal Sport Citoyen: un projet de terrains de sport  éco-conçus, partout en France.

Le District du Val-d’Oise de Football est fier de rejoindre la communauté Sport Responsable !

Par Claude PETROLESI

 

Paroles de coach : Mehdi MATTAOUI – AAS Sarcelles

Mehdi MATTAOUI, l’entraîneur U19 R1 à l’AAS Sarcelles, a cette capacité à servir les autres comme un puits sans fond. Il fait parti de ces hommes qui ajoutent sans compter un trait de qualité au football amateur. On le reconnaîtra à travers cette citation: « Une saison avec un titre et une montée au final n’est pas un sprint, mais une course de fond ». A méditer !

Pouvez-vous nous parler de votre parcours en quelques mots ? Bonjour à tous. Éducateur depuis plus de 11 ans, j’entame ma 12ème saison. J’ai fait mes premiers pas au FCM Garges, club où j’ai énormément appris et où j’ai suivi tout mon cursus de formation, jusqu’au Brevet d’Entraîneur de Football (BEF), obtenu en 2013. J’ai notamment entraîné dans toutes les catégories de U10 à U17. Désormais, je pratique ma passion avec l’AAS Sarcelles, où mon intégration s’est faite naturellement, grâce au Directeur Technique, Mohamed Coulibaly, qui a su me faire confiance et me donner certaines responsabilités, mais aussi grâce aux anciens éducateurs qui ont su m’accueillir et me mettre sur la bonne voie. Cela paraît peut-être anodin, mais c’est vital quand vous arrivez dans un nouvel environnement.

Comment vit-on une année comme la saison 2016/2017 avec la montée de son équipe ? Tout simplement comme chaque saison ; au départ, avec mes méthodes de travail, mes principes et les valeurs que j’inculque au groupe. Et quand tout s’accélère, il faut maintenir le rythme avec rigueur et exigence, situation que j’avais déjà vécue auparavant, donc forcément avec moins de difficultés. Une saison avec un titre et une montée au final n’est pas un sprint, mais une course de fond.

Comment s’est déroulé votre recrutement durant l’intersaison ? Avec l’émergence qu’a eu notre catégorie U19 sur ces deux dernières saisons (deux montées consécutives), cela nous a rendu la tâche plus simple. Désormais, certains bons voir très bons joueurs veulent nous rejoindre. Mais la priorité reste le travail de génération qui est fait en interne à l’AAS Sarcelles, grâce aux nombreux éducateurs de qualité que possède le club. Voilà notre vrai recrutement.

Quels sont vos objectifs pour cette nouvelle saison avec votre équipe ? Nous n’avons pas d’objectif particulier. Il ne faut pas oublier que nous étions encore en DHR (R3 aujourd’hui) il y a 2 ans. Se stabiliser à ce niveau serait déjà une belle performance pour le club.

 Cette montée vous oblige-t-elle à revoir certaines méthodes ou stratégies ? Sur la gestion de mon groupe, les bases de ma méthode ne changent pas, même si j’essaie d’apporter une amélioration, saison après saison, mais sur l’aspect compétition, il y a beaucoup plus d’éléments à prendre en compte, jusqu’au moindre détail. Nous sommes dans l’apprentissage de cette division.

En quoi consiste votre mission d’éducateur des R1 à l’AAS Sarcelles ?Tout simplement  à continuer le travail d’évolution individuelle de chaque joueur du groupe, mais aussi préparer les U19 au monde Seniors, transition souvent la plus difficile dans la carrière d’un jeune joueur, le tout lié au travail collectif qui est essentiel.

Quelles sont les qualités requises d’un éducateur afin de mener à bien sa mission ? Selon moi, la RIGUEUR est essentielle pour pouvoir durer et maintenir un objectif sur une, voir plusieurs saisons, mais aussi savoir S’ADAPTER. Aujourd’hui, le football amateur est tellement riche et fait de différents contextes que sont : le public, l’environnement, les dirigeants, les installations… Il faut être capable de pouvoir fonctionner avec tout cela ; c’est une force, mais bien sûr tout en gardant ses principes et ses valeurs.

Le métier d’éducateur est-ce une vocation ?  Je ne sais pas si on peut appeler ça un métier, malgré qu’on se doit d’être professionnel dans le monde amateur, mais une vocation oui certainement. Je suis de ceux qui pensent qu’être éducateur ou entraîneur n’est pas destiné à tout le monde.

Vous êtes membre de la commission technique au sein du District. En quoi consiste votre mission ? Effectivement, j’entame ma 5ème saison au sein de la commission technique. Le plus souvent, j’interviens sur les formations des éducateurs et fais partie des jurys de certification. Auparavant, j’ai également pu m’occuper des détections et sélections des équipes jeunes du Val-d’Oise, un poste vraiment enrichissant à tous les niveaux.

Avez-vous un adage ou une citation pour encourager vos jeunes ? Pas forcément. Ce genre de citations ou autres me viennent à l’esprit et sont transmises à l’instinct pendant certaines causeries. Je suis persuadé que c’est à ce moment précis qu’elles sont le plus efficaces.

Par Claude PETROLESI

Fascinante interview de Didier BAISNÉE du Cosmo de Taverny

Didier BAISNÉE, directeur sportif et figure emblématique du Club du Cosmo de Taverny, nous livre sa vision du football avec une juste clairvoyance. Par la même occasion il nous ballade  dans une captivante allégorie du football. Attention c’est également un rendez-vous rare avec un personnage hors du commun qui nous fait partager ses rencontres exceptionnelles. TRUCULENT.

1 – Bonjour M. BAISNEE, vous êtes le Directeur Sportif du club du Cosmo de Taverny. Pouvez-vous vous présenter en résumant votre carrière/parcours ?

Effectivement, je suis le Directeur sportif du Cosmo de Taverny où j’entame ma 6ème année. Mon parcours de joueur a été d’évoluer dans quelques clubs comme Le Bourget lorsque j’étais enfant. Puis Garges les Gonesse, le Paris FC, Malakoff, Sarcelles, des clubs où j’ai passé de très bons moments. Beaucoup d’échanges avec des personnes avenantes  qui m’ont énormément apporté et aidé à me construire tout au long de ma jeunesse.

En tant qu’éducateur, aujourd’hui, j’en suis à mon 11ème club, dont le Cosmo de Taverny qui est le dernier club après Sarcelles, Ecouen, l’Isle Adam, Domont et bien d’autres.

2 – Le Directeur Sportif change relativement d’attribution en fonction des clubs. Quel est votre rôle exact au Cosmo ?

En qualité de Directeur Sportif, ma mission est la mise en place du projet associatif du Cosmo de Taverny.  Le projet associatif a deux volets : la partie sportive et la parte sociétale. Bien évidemment, sur la partie sportive, c’est la mise en place de l’équipe éducative (éducateurs et entraineurs) et la formation des cadres. C’est également mettre en place la qualité de l’accueil au sein du club. Ce sont aussi les relations avec toutes les familles du football (éducateurs, parents, dirigeants, bénévoles, arbitres etc.). C’est construire des relations avec toutes ces composantes qui vont faire que les adhérents vont venir au Cosmo de Taverny avec le sourire, l’envie et surtout dépasser certains clivages et assouvir cette passion du football.

Ștefan Kovács (entraineur de l’Ajax d’Amsterdam et de l’équipe de France entre autres), disait « Le football n’est pas une science exacte mais un ensemble de sciences exactes ». C’est dans cette configuration là qu’il faut travailler au sein de nos clubs. 

S’agissant de la partie sociétale, aujourd’hui, une association dépasse le cadre du football. L’association fait partie de la chaine éducative au niveau des jeunes après la cellule familiale et l’école. Bien souvent, d’un point de vue éducatif, l’association passe même avant l’école et parfois les parents. On a certains jeunes dans des situations complexes et si à travers les parcours mis en place par nos associations, ils peuvent se retrouver et pouvoir à travers le football recevoir une éducation et participer au vivre ensemble du mieux possible, on a déjà gagné quelque chose. Les jeunes ne me posent jamais de problème, simplement des questions !

Didier Baisnée avec les deux jeunes retenus pour assister à la coupe des confédérations en Russie en 2017

Au sein du club, on a travaillé sur l’accueil du jeune en situation de handicap, le sport santé, la lutte contre la violence, le fair-play, l’accueil des jeunes filles et le développement du football féminin. Il faut savoir qu’il y a 6 ans,  il n’y avait qu’une dizaine de jeunes filles au Cosmo de Taverny et aujourd’hui, on atteint pratiquement la centaine. C’est  un travail qui a été accompli par l’équipe éducative au sein du Cosmo mais aussi par les parents, les dirigeants,  par l’ensemble de la communauté éducative.

De ce point de vu, notre responsable de la structure féminine, Didier Noirot et son équipe technique et dirigeants ont bien travaillé.

 3 – Aujourd’hui, comment travaillez-vous avec le Président et sa gouvernance ?

L’un des points fort et structurant du Cosmo de Taverny, c’est que la plupart des membres qui compose le  Comité Directeur sont d’anciens joueurs de football. Donc, si vous leur parlez football, ils comprennent football ! Par ailleurs, j’ai d’excellentes relations avec mon Président. Personnellement, je travaille à l’ancienne comme un  gentlemen’s agreement , c’est à dire à la parole et à la poignée de main. Donc, pas besoin d’écrit pour une quelconque validation. Mon Président me laisse travailler en toute confiance et me donne les moyens, à terme, d’arriver aux objectifs définis. Bien évidemment,  je suis sous le contrôle du Comité Directeur, c’est tout à fait normal. De ce point de vue, je dois reconnaître que j’ai un Comité Directeur et un Président totalement derrière moi  en ce qui concerne mes missions en qualité de Directeur Sportif.

4 – Quelle est la nature de vos relations avec les entraineurs ?

Au sein du Cosmo de Taverny, il y a des éducateurs et entraineurs qui sont  présents depuis très longtemps. De nouveaux éducateurs sont arrivés et tout cela a créé une symbiose qui fait que tout le monde va pouvoir travailler par rapport à des objectifs définis. Mes relations avec les éducateurs sont excellentes. On se dit les choses. A un moment donné, ma fonction fait que s’il faut trancher, je tranche mais on essaie de régler les problèmes en bonne intelligence sur le plan relationnel.

5 – Sur le plan sportif, quels sont vos objectifs ?

Bien évidemment, il faut savoir où on en est par rapport à nos structures, à certains contextes. Il faut savoir si dans le futur, on sera au plus haut niveau de la ligue ou si on fera un championnat de France.  Personnellement, je pense qu’aujourd’hui, pour cette année 2017/2018, il faut consolider les acquis, renforcer certaines choses pour prendre un nouvel élan qui doit nous permettre dans les 5 prochaines années d’essayer d’accéder au plus haut niveau de la hiérarchie parisienne. Bien évidemment, cela demande qu’au sein du club, toutes les parties prenantes travaillent en ce sens. De ce point de vue,  il faut également souligner que la Mairie de Taverny nous aide. Elle est  partie prenante du projet associatif du club. Certaines associations ou des instituts médico-éducatifs d’autres villes dont je tairai les noms ne mettent pas à disposition des jeunes handicapés de structures sportives pour pratiquer un sport en journée, notamment le football.

Il faut savoir que la ville de Taverny a mis à notre disposition tous les mardis et jeudis de 14 heures à 16 heures des installations pour accueillir des jeunes en situation de handicap. Il s’agit là d’un partenariat intelligent, une volonté de Mme le Maire et de son équipe municipale d’être en symbiose avec ce que l’on développe, notamment sur la partie sociétale de notre projet. Je reconnais que la Mairie est avec nous et que nous avons ensemble de très bonnes relations de travail.

6 – Quels sont vos objectifs sur 5 ans ?

Améliorer la formation de nos cadres par des formations internes mais aussi par des formations dispensées par le District du Val-d’Oise de Football. J’ai fait partie pendant 25 ans de la commission technique départementale et à un moment donné,  j’ai dit à Malik Boulegroune notre CTD, qu’il y a des jeunes qui viennent d’obtenir leur brevet d’Etat et qu’il était temps que des gens comme moi se retirent pour leur laisser la place. Le Val-d’Oise a toujours eu des commissions techniques de haut niveau.  Des commissions techniques qui ont fait avancer le football départemental de par notamment la qualité de ses membres, qui ont permis sous les directives de la Direction Nationale du Football, de mettre en place des  formations et des sélections de très bon niveau. On a vraiment actuellement une commission technique de très haut niveau.

En présence de Zinedine Zidane pour le grand prix Generali

7 – Quelle est votre stratégie à court et  moyen terme ?

A court terme, premier point, c’est la formation de nos éducateurs. Aujourd’hui, les jeunes ont le respect de la compétence. Si en face d’eux, ils sentent qu’il n’y a pas de compétence, il n’y aura pas la même emprise de l’éducateur sur ces jeunes sachant que doit être mis en place le triptyque de l’éducateur : avoir de l’autorité, être  l’autorité et faire autorité. Pour avoir cette autorité au niveau des jeunes, il faut être formé, avoir de la matière pour répondre à ces jeunes qui aujourd’hui avec notamment les moyens d’internet ont énormément  de possibilités extérieures.

Deuxième point : améliorer nos qualités d’accueil et surtout, à court et moyen terme, le chantier, c’est de créer deux filières au sein de notre club : la filière dite « compétition » et la filière dite « loisir ». Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, des jeunes s’inscrivent dans une association sportive, notamment footballistique comme la nôtre, pour tenter de faire une carrière dans le football. Ils ont de l’ambition, veulent devenir des joueurs professionnels.   D’autres viennent pour jouer avec leurs copains, se faire plaisir sans contraintes ou exigences et ceux là, ils doivent être aussi bien accueillis que les autres.  Ils doivent être dirigés vers l’aspect du football diversifié, c’est à dire leur proposer des rencontres de foot peut-être à effectif réduit. Pour des jeunes jusqu’a 15/16 ans : le futsal, le Beach soccer et autres activités footballistiques vont faire que cela va créer un ensemble dans notre club et cet ensemble va faire qu’on va être un club qui accueille tous les footballs aussi bien pour les garçons que pour les filles. Je vois bien qu’aujourd’hui, avec le développement du football féminin, les parents des jeunes filles sont plus exigeants que ceux des garçons, par exemple, en matière d’accueil, de qualité des installations, du discours de l’éducateur ou de l’éducatrice. Je vous rappelle qu’au Cosmo, il y a quelques années en arrière, on comptait une dizaine de jeunes filles.

Aujourd’hui, on en dénombre une petite centaine avec les adultes. A mon sens, c’est un élément important car au niveau de notre club, on crée et améliore la mixité sociale, les relations garçons/filles… On amplifie cet aspect par le fait  que notre club a la chance de participer aux cérémonies d’ouverture des matchs de l’Equipe de France. On a discuté avec la Fédération Française de Football et Keneo, la structure qui gère ces cérémonies d’ouverture. Il fallait qu’il y ait une égalité garçons/filles âgés de 12 à 18 ans, donc 100 jeunes. On peut observer que lorsqu’ils sont tous au Stade de France, ils peuvent discuter, quelque chose se crée. J’ai ressenti à travers tout cela qu’il y avait encore une amélioration au niveau des relations garçons/filles au sein de notre club, non seulement entre jeunes mais également entre parents. Ce sont des actions qui font qu’on créé du lien social. J’ai noté la même chose lorsque nous sommes allés sur les différentes finales de ligue des Champions.

Une anecdote dans un autre domaine sur les relations internationales : on était à Milan avec 12 jeunes du Cosmo et 2 adultes. J’étais dans le salon de l’hôtel et un jeune s’approche et me dit « Les syriens ne veulent pas jouer avec nous ; ils nous ont dit : les Français ont vous aiment pas». Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose parce qu’on représente la France et la France ce n’est pas cela. Accompagné d’un interprète, je suis allé les voir en leur expliquant que la France ce n’est pas la guerre, si il y a la guerre pour certains, ce ne doit pas être entre les enfants ; c’est autre chose. Aujourd’hui, on est  à Milan pour une cause commune : être ensemble, jouer ensemble, se faire plaisir à travers un outil : le football. Ensuite, on a été chercher des fanions, finalement fait un petit match de foot, et sur la journée et demie qui nous restait, on est devenu copains avec nos amis syriens.

Une banderole des jeunes du Cosmo avant le départ pour St Petersburg

Un jour, j’étais au Bayern de Munich avec Udo Lattek qui a dit aux gens autour de lui : « Dans la vie, il ne dépend que de tes rencontres pour être ombre ou lumière ». J’avais 22 ans et cela m’a marqué. Udo Lattek était l’entraineur de la grande équipe du Bayern à l’époque. Pour en revenir à ces jeunes syriens, si dans leur conscience ou inconscience, on les a changés sur l’opinion qu’ils avaient de la France, on a probablement gagné quelque chose. Deux extrêmes dans ma carrière d’éducateur : le 29 mai 1985, je suis au Heysel dans la tribune avec les 39 morts. A l’époque, j’étais entraineur à Sarcelles. J’organisais avec les jeunes un concours de jonglerie et je leur ai dit : ceux qui auront fait la meilleure progression viendront avec moi voir un grand match. J’emmène donc le 29 mai 1985 deux mômes de 12 ans au Heysel pour le match de la Juventus de Turin contre Liverpool. On est dans la tribune avec les italiens et les anglais. A l’époque, dans les stades, il n’y avait pas de siège derrière, on était accoudé face à des barrières en ferraille. Et donc, avec les deux jeunes, on s’est mis en hauteur, ce qui nous a permis de ne pas être emportés par la foule et peut être sauvé la vie.

Le summum du summum : mon échange avec le Roi Pelé, mon idole encore aujourd’hui. Entre ces deux extrêmes, il y a tous les échanges possibles  avec des idoles que j’ai vu à la télévision lorsque j’étais enfant ou ado. Je pense notamment à Beckenbauer, Cruyff et tant d’autres…, mais je n’accorde aucun statut particulier, qu’il soit enfant, ado ou adulte, je respect tous en tant qu’individu et tout le monde est respectable.

Bien entendu, il faut savoir rester humble dans la vie. Quand on rencontre ces gens-là, ou qu’on voit des jeunes dans les hôpitaux en fin de vie, cela rend une personne humble. N’oubliez jamais qu’on est riche de la santé de nos enfants. 

8 – De par vos responsabilités, vous êtes un acteur majeur du club. Quelles sont vos priorités ?

Au sein du Cosmo de Taverny, mes priorités sont les suivantes : il faut que tous les adhérents du club viennent par plaisir et que les échanges entre les individus soient cordiaux, sans aucune tension palpable et un bon climat de travail. Il faut également respecter le Cosmo, club centenaire. Avant moi, des gens ont mis en place des choses intéressantes, des structures. Il y a eu de très bons présidents, d’excellents managers, d’excellents Directeurs Sportifs (Gérard Bellehigue), j’ai une pensée pour Georges Omari qui vient de décéder et qui a fait monter le Cosmo de 2ème division de district en ligue. Tous ces personnages ont fait qu’aujourd’hui, le Cosmo est un club respecté et respectable qui a eu dans son histoire un moment  d’égarement puisqu’il a été en division d’honneur et est redescendu en 1ère division district. Il a donc fallu construire ou reconstruire et mettre en place un socle qui fasse qu’on puisse redonner cette identité remarquable qu’avait le Cosmo avant. Il fut un temps où le Cosmo faisait partie des 5 clubs majeurs du département, voire de la ligue de Paris.

Donc, ma priorité : un bon climat, améliorer encore et toujours la qualité de nos encadrants et à travers les deux filières que j’ai précédemment définies,  les renforcer et permettre à tous nos jeunes garçons/filles et moins jeunes de pouvoir arriver au seuil de leurs compétences footballistiques. Se dire : j’ai tout fait, je me suis donné, j’ai bénéficié d’encadrants de qualité et aujourd’hui, je ne regrette rien. D’ailleurs, tel a été mon cursus footballistique. Je jouais au Bourget. A l’époque, on n’avait pas école le jeudi. En ce temps là, Bernard Tapie habitait Le Bourget, à côté du stade Lucien Legrand. Lucien Legrand était mon entraineur et Bernard Tapie venait nous voir jouer le jeudi après midi. Petite anecdote : à l’époque, j’appelais Tapie Nanar. Il m’a demandé de ne pas l’appeler ainsi, que je comprendrai plus tard. En fait, les nanars, c’était les anarchistes.

Un jeune du Cosmo avec MBAPPE invité par la FFF pour assister à un entrainement de l’équipe de France

Après Le Bourget, il y a eu Villiers le Bel. Je ne voulais pas en rester là. Je voulais voir où j’en étais. Je me suis donc entrainé et j’ai signé au Paris FC qui jouait en 2ème division. A la fin d’une année junior au Paris FC, Jacques Jarry mon entraineur, m’a dit que j’étais trop lent et qu’il ne me ferait pas entrer dans le groupe 3ème division seniors et encore moins dans le groupe pro, qu’il fallait que je quitte le club. Je suis donc parti à Garges les Gonesse  qui jouait en 4ème division en championnat de France. J’ai travaillé dur pendant 5 ans avec Robert Leveque et Coco Meunier. Je suis ensuite parti à Malakoff qui jouait en 3ème division, équivalent du national aujourd’hui avec M. Cros et M. Fercoq comme entraîneurs. Je ne pouvais pas aller plus haut. Je suis allé au maximum de mon potentiel.  Aujourd’hui, je ne suis pas un aigri du football. 

Je souhaite que dans notre club on puisse amener tous nos adhérents au maximum de leur potentialité qu’ils soient dans la filière « compétition » ou dans la filière « loisir ». Il y a autant de respect pour les uns que pour les autres, sachant que de la filière « compétition », un jeune peut très bien se diriger vers la filière « loisir » et vice versa. Il faut que le jeune se fasse plaisir. Tant que je serai animé de me former pour mieux former, je  continuerai dans le football.

9 –Que faut-il améliorer selon vous sur le plan sportif, structurel ou administratif pour rendre le football séduisant ?

Premier point important : il y a des structures sportives existantes. Aujourd’hui, on a un seuil d’adhérents équivalent  à 600 adhérents. Aller au-delà demanderait des structures supplémentaires. Il faut quand même les accueillir dans de bonnes conditions, que ce soit les garçons ou les filles. Aujourd’hui, à Taverny, on a un terrain d’entraînement + la moitié d’un. Dans les années à venir, si on veut accueillir plus de monde, répondre à des demandes plus nombreuses, il faudra qu’on s’améliore dans ce domaine là. Mme le Maire de Taverny est informée mais malheureusement, les budgets ne sont pas extensibles et je le comprends tout à fait.

Arsene Wenger et les jeunes du Cosmo à l’aéroport de Berlin

Cette année, au niveau de nos féminines, on a répondu favorablement à une demande avec l’ES Saint Prix dans la catégorie U16. Pourquoi ? Parce que Saint Prix avait 10 filles et nous 15. Il était difficile de concilier les terrains d’entrainement et finalement, grâce à cette entente, le lundi, les jeunes filles de Taverny s’entraînent à Saint Prix avec celles de Saint Prix  et le mercredi, les jeunes filles de Saint Prix viennent à Taverny pour s’entrainer.  On a réglé un problème. Je pense que l’intercommunalité, un jour, viendra renforcer le fait qu’on puisse accueillir le plus grand nombre d’adhérents. Après, c’est une question de politique sportive.  L’an dernier, on était à 680 licenciés. Aujourd’hui, on est à 600. Si je promets la filière « compétition », pour faire progresser nos jeunes, il faudrait 3 entraînements minimum par semaine. Or on est aujourd’hui à 2, voir 3 pour trop peu d’équipes, car il  faut de la place pour tout le monde. La ville nous a mis à disposition de nouveaux vestiaires. On sent donc une bouffée d’oxygène par rapport à cet aspect.

Deuxième point : il va falloir qu’on développe nos relations avec le scolaire, mettre en place, à terme, des classes sportives. Il y a un grand projet où il ne va pas falloir se louper : Les Jeux Olympiques. L’Olympisme, cela va être aussi bien sur le monde associatif que sur le plan scolaire. Il va donc y avoir un équilibre entre les deux à trouver. C’est pour cela qu’à l’INSEP, j’avais rencontré Jean Philippe Gatien à qui j’ai remis de la part des adhérents du Cosmo de Taverny un cadre comme quoi le Cosmo soutenait la candidature de la France pour les JO 2024. Il était surpris qu’à l’INSEP, à la remise des trophées des champions du monde et champions Olympiques, le Cosmo de Taverny soit présent. Nous, il nous faut être champion de notre monde. C’était une opportunité.

Autre aspect important : la bonne considération des bénévoles. Dans le monde associatif, il y a de moins en moins de bénévoles. Pourquoi ? Parce que  la vie n’est plus la même qu’avant, il y a plus de chômage, la difficulté pour de plus en plus de familles monoparentales. Après les événements de Charlie Hebdo, j’avais eu une discussion à Paris avec le Secrétaire d’Etat aux Sports et je lui avais dit qu’il fallait penser au monde des bénévoles. Il en était bien évidement conscient, et investi dans le domaine. Je lui avais demandé s’il ne pensait pas que l’on pourrait attribuer des points de retraite aux bénévoles en fonction de leur nombre d’années effectuées dans le bénévolat. Il m’a répondu : c’est un serpent de mer. Pour moi, on doit les considérer à leur juste valeur. Ils donnent de leur temps au détriment de leur famille, et parfois de leur travail. Il est vrai que l’Etat mène des actions pour les bénévoles ainsi que la Fédération Française de Football mais je pense qu’il faut aller plus loin.

Un autre problème : auparavant, lorsqu’on se déplaçait avec les petits U6, U7, U8 U9 U10 U11, il y avait une voiture par joueur. Maintenant, même au niveau des tout jeunes, on a du mal à disposer de suffisamment de voitures pour le déplacement des enfants. Il y a des clubs qui ont pris l’option minibus, d’autres celle des autocars mais tous les clubs n’ont pas les moyens. C’est aussi un point sur lequel il faut travailler. Peut-être améliorer par une participation départementale notamment les bons d’essence, peut être travailler sur d’autres aspects qui vont faire que ces parents, ces bénévoles s’investissent encore plus sans retenue dès lors qu’ils sont bien considérés.

Au Cosmo de Taverny, aujourd’hui, la génération séniors a une moyenne d’âge de 22 ans. Cela a été une volonté du club. On a respecté et on respecte ceux qui ont amené l’équipe de la 1ère division en promotion d’honneur. Aujourd’hui, il faut faire place à ces jeunes. Certains joueurs sont partis sous d’autres cieux, mais c’est avec ces jeunes aujourd’hui qu’on doit construire notre équipe de demain. Le Cosmo n’est pas un club de millionnaires. Cela signifie qu’il faut qu’on y gagne au niveau de la qualité des relations, sur la qualité humaine et que les gens viennent au Cosmo pour cette ambiance, parce qu’il y a un groupe qui, ensemble, va essayer de progresser dans la hiérarchie. Au Cosmo, on a 2 entraineurs de qualité pour la 1ère et la réserve : Claude Ribeiro et Malik Aich des personnes humaines qui auraient pu aller vers d’autres cieux mais qui sont restés attachés au Cosmo. Ce sont des valeurs humaines qui font qu’on peut avoir l’ambition dans les années à venir d’accéder au plus haut niveau régional sachant qu’aujourd’hui, il y a des clubs qui progressent et travaillent bien dans le département.

Donc, à nous de mettre en place les ingrédients pour ne pas être largué. L’autre point, c’est qu’il faut aussi qu’on soit bon pour ouvrir  la porte séniors à nos jeunes U19. J’y accorde énormément d’importance ; c’est de travailler dans notre club par promotion (promotion U11, U 12, U13) et que les jeunes restent au Cosmo de Taverny le plus longtemps possible sachant qu’on a bien évidemment des ouvertures et des contacts avec des clubs professionnels. Cela étant dit, il ne faut pas mentir aux jeunes ; ils ne deviendront pas tous professionnels. Là, on a 2 jeunes qui ont signé à l’Olympique de Marseille, un qui a signé à Nancy Lorraine et un qui est parti au PSG. Tant mieux pour eux. Le Cosmo a fait son travail. Donc, que les jeunes viennent au Cosmo avec la perspective d’être vus par des professionnels, cela fait partie du jeu ou de participer aux sélections départementales, voire régionales, participer au concours d’entrée à Clairefontaine. Moi ce que je veux, c’est que ceux qui sont en dessous de ceux là, ce soit des jeunes ou adultes qui soient imprégnés du Cosmo. On a une référence au Cosmo : Jean Jacques Locatelli qui a fait toute sa carrière au Cosmo. J’ai joué contre lui. C’est un joueur qui aurait pu jouer en professionnel ou en semi professionnel. Seulement il est toujours resté attaché à son club de Taverny. C’est une référence morale au sein du Club. Donner à ces jeunes ou adultes une identité commune au Cosmo. Après, qu’ils partent dans des clubs pro ou semi pro et qu’ils aient le sentiment qu’on les a aidé, à la fin de leur carrière, ils se rappelleront du Cosmo. Donc, s’il faut venir donner un coup de main au Cosmo, ils reviendront parce qu’ils se rappelleront.

10 – Comment alliez-vous les deux casquettes de Directeur Sportif et Coach des catégories U6/U7et U17 ?

Directeur Sportif, c’est mettre en place l’équipe éducative. Pour ce faire, je suis avec Patrice Lecornu, ancien joueur professionnel international, Directeur des Centres de formation du PSG et du Red Star. On a le partage des tâches. M. Lecornu assiste à tous les entrainements du foot à 11. Il est donc en contact avec les entraineurs et les éducateurs foot à 11. Il donne son avis, discute avec les éducateurs. Au cours des réunions techniques, il est avec moi. On discute de tous les problèmes techniques et autres au sein des différentes composantes. Il est bien évident qu’on fait une réunion technique globale mais plein de minis réunions techniques. Parfois, je ne vois pas l’intérêt de faire une réunion technique éducateurs U6, U7  avec les entraineurs séniors.

Moi j’ai en qualité d’éducateur à l’école de football les U6/U7, mais aussi les U17, en séances d’entrainements et leur direction sportive. Pourquoi les U17, U6, U7 ? Parce qu’il ne faut pas se déconnecter du terrain. Ma passion première, c’est d’être sur le terrain. Peu m’importe qui j’entraine ; l’important est que j’entraine (enfants, ados ou adultes). Par contre, cela me permet d’être au cœur des problèmes de nos éducateurs. Aujourd’hui, on dit qu’on a besoin de porte parole. Moi je dirais plutôt qu’on a besoin de porte oreille, des gens qui soient à l’écoute. Et puis quand vous dites aux éducateurs, il faut faire cela et bien toi, mets toi sur le chantier et agit. Cela rend plus humble. C’est facile de venir autour d’un terrain les bras croisés. Ma passion, c’est le terrain, le ballon, les joueurs.

11 – Une belle journée type pour un Directeur Sportif c’est quoi ?

C’est lorsque j’arrive le mercredi après midi, qu’on a toute l’équipe éducative à l’entrainement, garçons/filles,  sur des plages horaires différentes, c’est d’arriver au stade et qu’on me parle football et séances d’entrainement et non pas de problèmes annexes. Une belle journée, c’est des enfants ou pré-ados qui sortent de la séance d’entrainement avec le sourire, les parents qui nous considèrent comme un club accueillant, qui nous disent que leurs enfants sont bien chez nous. C’est de la communication. C’est aussi le fait que les éducateurs aient préparé leurs séances en amont, que je vois que dans le travail il y a une continuité et que les objectifs  pédagogiques et footballistiques demandés aux éducateurs ont été mis en place.

12 – Si vous aviez un mot, un adage à adresser aux joueurs du Cosmo, quel serait-il ?

Il y a cette fameuse phrase qui dit : on joue comme on s’entraine. C’est une vérité première. Ou celle-ci : Il n’y a que dans le dictionnaire que la lettre T de travail est après la lettre R de réussite ! Après, il y en a d’autres mais ces deux  phrases sont  fondamentales.

De ce point de vue là, on a créé un jeu de cartes en 2014 et j’ai apprécié car un des éducateurs de Marly la Ville l’a fait aussi, où par exemple j’arrive sur une séance d’entrainement et je demande à 2 ou 3 joueurs de tirer une carte (à partir des U10). Ce sont des valeurs sur le plan mental. Au cours de ma séance d’entrainement si mon camarade perd le ballon, je l’encourage. Et donc, je note. A travers cela on développe pas mal de valeurs. Au niveau du vivre ensemble, on fait percevoir aux jeunes que l’autre a le droit à l’erreur mais je dois l’encourager quand même. Après, il y a un autre aspect dont il faut parler, c’est les relations avec le milieu arbitral. Il faut imposer le respect avec les arbitres. C’est un travail au sein de notre club. Ils doivent être respectés. L’arbitre a le droit à l’erreur. L’arbitre doit juger en un minimum de temps. On travaille aussi sur l’arbitrage où on a mis en place le jeu de loi en 2015. Les jeunes jettent les dés  et tombent sur une question telle que : est-ce que quand je donne le ballon à mon gardien en U15, il peut le prendre à la main ? Ce n’est qu’un exemple. Mieux on connait les lois du jeu, mieux on se les applique.

Au cours d’actions avec la Fédération Française de Football,  type cérémonie d’ouverture des matchs de l’équipe de France, ligue des champions ou ramasseurs de balles pour le PSG, ceux qui ont participés aux différents challenges sont invités à participer à ces actions.

Le cosmo est club pilote de la Fondaction du football. Cela nous oblige à tendre vers l’excellence dans, notamment la partie sociétale du projet associatif. Le programme éducatif fédéral est un excellent outil et une véritable boussole éducative pour l’ensemble de nos jeunes, ce qui demande un investissement permanent, mais combien utile.

Nous avons d’excellentes relations avec nos organismes de tutelles, le Fédération Française du Football, la ligue de Paris, le district du 95, le Conseil Départemental du Val-d’Oise, la direction départementale de la Cohésion sociale du 95 et bien d’autres.

Je saisi l’occasion pour les remercier et mettre en lumière notre étroite collaboration, mais aussi transmettre notre inquiétude sur la suspension de l’aide de l’État au niveau des contrats CAE-CUI. Le danger pour nos jeunes prés – adulte serait de déconstruire certaines actions favorables. Je vois bien l’inquiétude de nombre d’associations responsables dans le domaine, dont le Cosmo. Néanmoins il faudra que les pouvoirs publics mettent en action un dispositif d’aide au monde associatif après le gel du financement d’une partie des CAE – CUI, en partie pour le monde sportif.

C’était un excellent moyen d’accompagner, pour une association responsable, les jeunes vers l’emploi, au même titre que les services civiques qui permettent aux jeunes de 16 à 25 ans d’avoir un lien avec le monde professionnel et de se former à l’employabilité. Faire pour les jeunes, c’est faire avec les jeunes.

Deux questions « détentes » pour finir l’interview.

Quel est le défaut que vous voyez chez certains et que vous auriez aimé parfois avoir ? Le coté tout pour l’argent de certains, le côté business, qui m’aurait permis d’être moins dans l’attente pour obtenir des choses.

Quelle est la qualité que vous avez et que vous voulez parfois ne pas avoir ? La patience, qui est perçue parfois pour de la faiblesse, mais en vérité une grande force intérieure.

 

Par Claude PETROLESI

Label Jeunes Espoir au Cergy FC

Le mercredi 27 septembre 2017 s’est déroulée au stade Salif Keita à Cergy la cérémonie de remise du Label Jeunes Espoir Club méritant saison 2017/2020. Cette année le Président de Ligue de Paris Île de France a attribué cet honneur au Cergy-Pontoise Football Club.

Outil précieux de structuration, de développement et de valorisation pour les clubs, le Label jeunes témoigne de  la mise en place d’une politique sportive autour de la pratique des jeunes en cohérence avec la politique fédérale.

Le Président du Cergy-Pontoise FC, Marc Guérin a reçu ce « titre » des mains de Bernard Diomède, sélectionneur de l’Equipe de France des moins de 17 ans et en présence de Malika Yebdri, 1re adjointe au maire déléguée aux finances et aux sports à Cergy, Claude Delforge, Président du DVOF, Ali Moucer, Directeur Technique Régional, Michel Drouilhat, Directeur Technique en charge des Pratiques, Gerard Bellehigue Manager du Club de Cergy et Yves Allard Conseiller Départemental en Football d’Animation. Notons également que Bernard Diomède a observé  l’entrainement des jeunes de Cergy pour leur plus grand bonheur. 

Par Claude PETROLESI

Un Landry de gala

En s’imposant (5-4) face à la Croatie à Dubrovnik, au terme d’un match incroyable, l’Équipe de France de Futsal, grâce à ses Val-d’Oisiens, a décroché son billet pour l’Euro 2018 (du 30 janvier au 10 février à Ljubljana, Slovénie).
Une première historique !

Ils l’ont fait ! Après un résultat nul (1-1) à l’aller le 12 septembre à Orchies (Nord), la sélection de futsal, qui a passé pour la première fois de son histoire le cap du Tour principal, affrontait à nouveau la Croatie, hier soir (26/09), à la Sports Hall de Dubrovnik.

A noter 4 buts sur 5 inscrits par deux joueurs de Garges Djibson Futsal, un signé Samba Kebe et un triplé pour Landry N’gala.

Les Croates entament mieux la rencontre et se procurent deux occasions coup sur coup par Marinovic et Jelovcic, mais Djamel Haroun s’interpose. Malheureusement pour les Bleus, Luka Peric ouvre le score quelques minutes plus tard (1-0, 07:02). Les Tricolores ne se laissent pas submerger et repartent de l’avant par Samba Kebe qui voit sa tentative repoussée par le Zarko Luketin. Sur le corner, Kebe reprend magistralement de volée et trompe cette fois le portier croate (1-1, 08 :49).

Dans la foulée, les hommes de Pierre Jacky passent proche de prendre l’avantage mais Azdine Aigoun manque de peu le cadre. Peu après le quart d’heure de jeu, ce sont finalement les Croates qui passent devant lorsque Luka Peric réalise le doublé (2-1, 15:17). Si les Français se montrent encore dangereux, notamment par Abdessamad Mohammed, ils rejoignent les vestiaires en étant menés d’un but.

Dès l’entame de la seconde période, les Bleus reprennent leur emprise sur le jeu. Si Mohammed pousse de nouveau Luketin à la parade, la sélection futsal trouve la faille, une nouvelle fois sur corner, Kevin Ramirez reprenant victorieusement du pied gauche (2-2, 25:07). Les Tricolores sont alors virtuellement qualifiés pour l’Euro.

Sous pression, les Croates se découvrent et offrent de belles opportunités en contre à l’Équipe de France. À la suite d’une belle intervention défensive de Samir Alla, Landry N’Gala permet aux siens de prendre l’avantage pour la première fois du match (2-3, 32:17). Le joueur du Garges Djibson Futsal réalise le doublé peu de temps après pour la plus grande joie du banc français (2-4, 33:27).

Le sélectionneur croate Mato Stankovic tente alors le tout pout le tout et remplace épisodiquement son gardien par un joueur de champ. Sa stratégie s’avère payante et Dario Marinovic réduit l’écart (3-4, 34:18). Assaillis, les Bleus peuvent alors compter sur Djamel Haroun qui repousse triomphalement deux frappes croates.

La fin de match est folle : à moins de vingt secondes du terme, Novak remet les deux équipes à égalité (4-4, 39:44) mais sur l’engagement, Landry N’Gala marque un troisième but (4-5, 39:51) et offre la qualification à l’Équipe de France !

La sélection futsal disputera donc pour la première fois de son histoire le championnat d’Europe de la discipline à Ljubljana, du 30 janvier au 10 février prochain. Le tirage au sort aura lieu vendredi 29 septembre à partir de midi dans la capitale slovène. La France se trouve dans le troisième et dernier chapeau.

l’AEF95 : 1ère Newsletter

L’édito de notre président Gérard BELLEHIGUE :

Voilà maintenant 39 ans que notre amicale départementale contribue au développement du football et à la cohésion des éducateurs dans le Val d’Oise.

 

Cette année nous sommes encore plus de 130 amicalistes adhérentsCertes nous devrions être plus nombreux mais ceux qui sont en notre sein sont déjà une force écoutée par nos instances fédérales.

Au fil des années les Comités Directeur de l’AEF95 autour de leurs présidents successifs ont eu toujours cette volonté d’animer et fédérer notre réseau.

La communication vers vous, éducateurs, fait partie intégrante de cette animation. Outre les courriers, l’AEF a édité son premier bulletin d’information à la fin des années 90. Les technologies évoluant, nous vous proposons aujourd’hui d’utiliser le moyen moderne qu’est la « newsletter » intégrée dans votre mail.
C’est une nouvelle perspective d’échanges afin d’être au plus près les uns des autres et être rassemblés autour de la cause « amicaliste », vecteur du développement et de la défense des valeurs du football.

Ensemble faisons que le football reste un jeu et permette à chacun de s’épanouir à son rythme.


                                     Lyon et St-Etienne 

 

Le 08 et 09 Avril dernier, nos amicalistes ont eu le privilège de de se rendre à Lyon et à St-Etienne pour assister à deux matchs de la Ligue 1.
Un temps fort pour nos éducateurs.
Un grand merci à ceux qui ont contribué à cette excellente organisation.


Tournoi de foot salle

Lundi 06 Février 2017 , 36 de nos éducateurs ont participé à un tournoi de foot salle.
La soirée s’est ponctuée par un repas chez Ahmed, qui comme à son habitude, nous a régalés.
Merci encore.

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