Un Ange Gardien pour la Classe Arbitrage
Publié le 03/10/2019
Ce mercredi 2 octobre 2019, a eu lieu au lycée Gustave Monod d’Enghien-les-Bains l’ouverture officielle de la Classe Arbitrage saison 2019/2020.
Cette seconde édition s’est ouverte avec la présence de Claude DELFORGE, Président du District du Val-d’Oise de Football, Philippe BONNEVILLE, Proviseur de l’établissement, Benoît POUSSIN professeur d’éducation physique, Jean Claude GUILLEMET Président de la CDA, Emmanuel BOISDENGHIEN agent de développement arbitre au District et Bernard LAMA, Champion du Monde 1998, Vice-Président de la Ligue de Guyane, qui succède à Stéphanie FRAPPART, en qualité de parrain de cette promotion.
Cette année la Classe accueille 8 élèves : Elies, Henry et Mohamed Amine de seconde, Marie-Lou, Paul et Lionel de première, Mamadou et Winsaice de terminale. Pour rappel, cette classe permet à ces lycéens de suivre une formation d’arbitre de qualité dans le cadre d’une scolarité adaptée et complète.
Avant de répondre aux nombreuses questions des élèves et de signer des autographes, Bernard LAMA a ouvert cette seconde édition en prodiguant à l’assemblée un joli discours autour des valeurs de l’individu, du sportif et du sens qu’il donne à sa venue. Être parrain d’une classe arbitrage ce n’est pas rien ; il attend beaucoup des élèves comme eux attendent de leur champion du monde.
Bernard LAMA a semé à travers son discours des vocables lourds de sens : on retiendra notamment éducation, responsabilité, humilité, justice, directeur de jeu et chance. Les élèves étaient tout ouïe. Écouter ce célèbre sportif, entendre des mots qui touchent aussi forts c’était inouï. Quel bonheur !
Et ce n’est pas tout car malgré un timing très serré Bernard LAMA a accepté de répondre à nos questions avec beaucoup de délicatesse et de générosité. Alors pourquoi s’en priver !
Bernard LAMA, pourquoi avez-vous accepté d’être le parrain de cette Classe Arbitrage ? Je suis d’une part très sensible à l’arbitrage et d’autre part à l’éducation. Par ailleurs, je suis Vice-Président de la Ligue de football de Guyane qui vient de mettre en place cette année une Classe d’Arbitrage en collège. Cela m’intéressait d’avoir ce contact avec le lycée d’Enghien-les-Bains. Cela faisait plusieurs années que ce projet était en discussion pas forcément sur l’arbitrage mais sur une collaboration avec ce lycée. C’était une opportunité. C’est naturel pour moi d’accompagner les jeunes.
Qu’apporte ce genre d’initiative à ces lycéens ? Dans un premier temps, ça va beaucoup les aider dans leurs études. En fait, ils sont appelés à être des arbitres de haut niveau. Scientifiquement, il est prouvé qu’un jeune pratiquant 5 heures de sport par semaine booste son intellect. Il est clair que ce jeune sera beaucoup plus performant avec plus de capacité de concentration et de développement personnel. L’arbitrage est primordial car sans arbitre, pas de match. A mon sens, l’arbitre reste le personnage le plus important. Le fait de commencer très tôt va permettre au jeune d’avoir une analyse plus fine dans le temps. Cette filière scolaire va lui constituer des bases solides pour la suite de sa carrière.
Quel conseil prodigueriez-vous à ces jeunes ? Rester humble, comprendre le rôle de l’arbitre et savoir se remettre en question. In fine, l’arbitre est le directeur du jeu. Moins on le voit, moins on l’entend, meilleur il est. Sachez tout de même que l’arbitre idéal n’existe pas. Perfectible, c’est un humain.
Le fait de succéder à Stéphanie FRAPPART en tant que parrain, est-ce une responsabilité importante ? Je suis très content de sa carrière. On la suit depuis un moment. Pour les élèves, c’est bien de pouvoir alterner entre une arbitre de haut niveau et un joueur de haut niveau. Ils enregistrent des vécus similaires à intégrer, à comprendre. En qualité de parrain, je serai souvent amené à me déplacer au Lycée d’Enghien-les-Bains et probablement de développer avec cet établissement de nouveaux programmes. Je reste persuadé que le sport reste un facteur de développement personnel.
Quel est votre sentiment sur la VAR ? Il faut clarifier son utilisation qui est autant utile que dangereuse. A mon avis, juger l’action au millimètre près dénature le jeu. J’ai le sentiment que ce procédé n’a pas été suffisamment étudié en amont. Souvenez-vous, en NBA, la vidéo a été suspendue un certain laps de temps afin de la réétudiez.
Quel est votre lien avec le Val-d’Oise ?J’ai quelques amis dans ce département et je suis souvent venu à Enghien-les-Bains avec l’Equipe de France.
Tout le monde a un ange gardien, à n’en pas douter chers élèves vous l’avez trouvé. Winsaice, Marie-Lou, Elies, Henry, Mohamed, Amine, Paul, Lionel et Mamadou se souviendront longtemps de cette journée.