LES CHIFFRES CLÉS DU FOOTBALL FÉMININ EN 2023

Publié le 08/03/2023

Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, la FFF dévoile, en ce 8 mars 2023, les chiffres clés de la pratique au féminin. Parmi les faits marquants, plus de 220 000 licenciées, un record.

 LA FAMILLE DU FOOT 

220 352 licenciées

Le plan de féminisation impulsé dès 2012 puis le plan mixité ont favorisé l’accès à la pratique pour le plus grand nombre de filles ou de femmes. Moins de 90 000 en 2010-2011, elles sont aujourd’hui plus de 220 000 licenciées (pratiquantes, éducatrices, arbitres, dirigeantes), soit 10% du total (2 178 583 au 6 mars 2023). Un seuil record dans l’histoire de la FFF.

 

176 682 pratiquantes

Soit une augmentation de 5 % par rapport à la saison passée à pareille époque (168 803) et de 20% depuis 2018-2019. Il s’agit de la catégorie de licences (joueuses) qui a subi la plus forte hausse ces dix dernières années. 

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36 209 dirigeantes

Le nombre de dirigeantes est passé de 26 717 en 2011-2012 à 36 209 aujourd’hui soit une hausse de 28%. Ce total se rapproche du seuil atteint en 2019-2020 (37 149) avant que les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 se fassent ressentir.

Ligues et districts font de la place aux femmes

Les femmes dirigeantes sont quasiment deux fois plus présentes au sein des Comités directeurs de Ligues et Districts aujourd’hui que lors de la période 2012-2016 (18% contre 9%, 17% contre 10%). Leur nombre devrait continuer de croître. En application de la loi sur la démocratisation du sport, la parité a été fixée par le gouvernement à horizon 2028 pour les instances régionales. La FFF, dont le Comité exécutif devra, lui, compter autant d’hommes que de femmes en 2024, s’est fixé, dans un premier temps, le sous-objectif de 25% de femmes dirigeantes dans les Ligues et Districts, à l’issue du mandat en cours (2020-2024). Après avoir mis en place un programme de promotion et de formation à travers « Le Club des 100 femmes dirigeantes », la FFF déploie un plan mixité pour favoriser la représentativité femmes/hommes et atteindre la parité. 

Le plan mixité : des dirigeantes au coeur du jeu

2 232 éducatrices (cumul éducatrices, animatrices, techniques)

Sur la période, les effectifs occupant des fonctions d’encadrement (éducatrices, animatrices, techniques) ont été multipliés par 2,7 : 831 en 2011-2012 ; 2 232 aujourd’hui (+ 168%). Il y a un an, elles étaient 1 887. 

1 200 arbitres féminines 

Un total quasiment doublé par rapport à 2011-2012 (674). 

 LA FORMATION 

8 Pôles Espoirs

Les Pôles Espoirs féminins forment et préparent les joueuses au parcours de formation de haut niveau qu’elles découvriront plus tard en intégrant les futurs centres de formation féminins qui vont prochainement voir le jour. Au nombre de huit (Blagnac, Clairefontaine, Liévin, Lyon, Mérignac, Rennes, Strasbourg et Tours), ils accueillent près de 200 jeunes filles chaque saison. Ouverts dès 13 ans depuis la rentrée 2023, ces Pôles sont une école d’exigence dont le quotidien est rythmé par la scolarité dans les collèges et les entraînements de football. 

Écoutez le podcast Immersion à l’INF féminin de Clairefontaine


Photo archives FFF

5 700 élèves en sections sportives

Sur les 1 021 sections sportives scolaires labellisées FFF en 2022-2023, 177 sont dédiées aux féminines, ce qui représente environ 5 700 élèves. Un nombre en légère augmentation qui s’explique par la hausse du nombre de sections sportives scolaires féminines dans les lycées (74 contre 70 en 2021-2022, chiffre stable pour les collèges, 103).

 LE HAUT NIVEAU 

L’Équipe de France

½ finaliste

5ème nation au classement mondial féminin de la FIFA, les Bleues ont atteint pour la première fois depuis les Jeux Olympiques 2012 la demi-finale d’un tournoi majeur, l’été dernier lors de l’Euro en Angleterre (photo ci-dessous). Victorieuses du Tournoi de France 2023 en février, les Tricolores disputeront dans quatre mois la Coupe du monde organisée en Australie et Nouvelle-Zélande (du 20 juillet au 20 août). Qualifiées sans difficulté, elles affronteront lors de la phase finale le Jamaïque, le Brésil et le Panama avec des envies de conquête assumées. 


La joie des Bleues sur leur égalisation face à l’Allemagne en demi-finales de l’Euro 2022 (1-2, photo Baptiste FERNANDEZ / ICON SPORT).

L’arbitrage féminin

L’arbitrage français a vécu une journée historique ce dimanche 5 mars 2023. Pour la première fois, un trio arbitral 100% féminin, désigné par la Commission fédérale de l’arbitrage de la FFF, a dirigé une rencontre de Ligue 1 Uber Eats. Assistées par Romain Delpech en tant que 4ème arbitre, Stéphanie Frappart, Manuela Nicolosi et Élodie Coppola ont été au sifflet de Troyes-Monaco (2-2). Cette désignation s’inscrivait dans le cadre de la préparation au Mondial féminin 2023 pour lequel les trois représentantes tricolores ont été retenues par la FIFA. Stéphanie Frappart, première femme à avoir dirigé un match de Coupe du monde masculine au Qatar en novembre 2022, a par ailleurs été nommée, début janvier, directrice technique en charge de l’arbitrage féminin à la FFF.

Première féminine en Ligue 1

La refonte des championnats…

D1 et D2 à 12, D3 à 24

Votée lors de l’Assemblée Fédérale de juin 2022, la refonte des championnats – notamment féminins – amorce son dernier virage. La saison 2023-2024 verra le passage de la D2 féminine à douze clubs et l’apparition d’une Division 3 composée de deux groupes où les équipes des futurs centres de formation des clubs de D1 Arkema pourront prendre part. À la fin de la saison 2022, douze équipes – six par poule – descendront donc de D2 vers la D3. La D1 Arkema, elle, restera à douze. 

Cette nouvelle pyramide s’intègre à la réflexion globale autour de la structuration des championnats afin d’hausser le niveau de compétitivité et de préparer les joueuses de demain aux attentes du football d’élite. 


Photo Marie BASSERY / FFF

… et la création d’une Ligue professionnelle

Depuis octobre 2021, la Commission du football féminin de haut niveau, présidée par Jean-Michel Aulas, œuvre en collaboration avec la Direction Technique Nationale pour favoriser le développement de la pratique de haut niveau. Le fruit de ce travail va prochainement se concrétiser. Outre la refonte des championnats, la création de trois licences clubs, la mise en place de centres de formation agréés par le ministère des Sports et l’apparition d’une Ligue professionnelle, en charge notamment de gérer le statut des joueuses, l’organisation des matches et les droits TV, devraient être effectives à l’été 2023.  

Lire l’interview de Jean-Michel Aulas : « Faire avancer les choses plus vite »

Par Emmanuel Boisdenghien

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