Publié le 17/10/2019

A vingt ans d’intervalle (1998-2018), la Coupe du Monde de football est l’occasion pour l’Equipe de France de football de témoigner d’une certaine façon d’entraîner des équipes nationales. D’Aimé Jacquet à Didier Deschamps les façons d’entrainer ont évolué au niveau professionnel[1]. L’élite a vu une démultiplication et une spécialisation des différents intervenants et l’entraineur devient un manager de plusieurs équipes : celle qui joue, celle qui entraîne et parfois même celle qui organise les projets de club[2].

Entre l’entraîneur, l’éducateur et le manager de nouveaux territoires[3] et de nouveaux publics sont à (re)conquérir. La performance individuelle et l’intelligence collective deviennent le prétexte à de nouveaux modèles théoriques au sein desquels sont convoquées les liaisons complexes qui associent un acte sportif, un acte éducatif et un acte qui garantit la bonne santé d’une personne pratiquant le football.

La fonction d’entraineur a donc évolué sous les impacts de sociétés en mutations qui octroient au football de nouvelles significations. En partenariat avec l’Ileps de Cergy-Pontoise et l’Université Paris-Seine ce 13^ème Colloque s’articulera autour de 5 axes complémentaires :

– Le premier axe vise à dresser un panorama des différentes stratégies qui structurent les formations d’entraineur dans différents contextes interculturels et internationaux.

– Le deuxième axe sera l’occasion de préciser dans la continuité du colloque 2016 de l’ACFF la complexité du métier d’entraineur de haut niveau à la suite de la Coupe du Monde de football masculine (2018) et de la Coupe du Monde de football féminine (2019).

– Le troisième axe s’intéressera à l’évolution du profil des entraineurs des clubs urbains et rurbains qui ont, à côté de compétences techniques et tactiques spécifiques du foot-ball, à faire preuve de compétences psycho-sociales transversales leur permettant d’assumer des missions de salut public.

– Le quatrième axe mettra en perspective les façons dont de nouveaux enjeux économiques, médiatiques et relationnels « dé »structurent les fondements de l’arbitrage. Ce sera alors l’occasion de donner la parole à ces acteurs qui sont au cœur de ce qui différencie les notions d’arbitre et celles de libre-arbitre qui sont présentes dans chaque espace et chaque temps où se jouent différentes formes de foot-ball.

Ce colloque dans le Val-d’Oise se déroulera à partir du 20 novembre prochain et se veut ouvert à tous et à toutes afin qu’une fois de plus ces moments d’échanges puissent profiter au plus grand nombre. Du local à l’international, il s’agira de permettre aux réseaux des acteurs concernés par le développement de formation qui favorise les intelligences multiples d’un joueur de football de prendre conscience de la nécessité de porter de nouveaux regards sur ces nouveaux publics qui transforment les terrains de football en nouveaux champs d’(en)jeux culturels.